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ECHOS I
 

Une création originale de Mickaël Sabbah

Saison 2006

« Faire un pas de plus, et encore un. »  Mickaël Sabbah (Echos)
Ce spectacle a reçu le soutien du Ministère de la culture et de la communication, DMDTS (aide à l'écriture et aide à la création catégorie oeuvre dramaturgique non exclusivement textuelle).

Bienvenue dans l'univers ensorcelant et prophétique d'ÉCHOS I, une odyssée dangereusement poétique. Cette pièce théâtrale audacieuse et visionnaire vous entraîne le temps d'une nuit aux côtés d'un jeune homme errant dans les rues, en quête de l'Amour absolu. Plongez dans cette œuvre immersive qui transcende les frontières du théâtre traditionnel pour vous offrir un voyage immobile, un road-movie intemporel, un parcours initiatique révélant la poésie qui sommeille en chacun de nous. L'Amour et la poésie se dévoilent comme des nécessités vitales pour une humanité libre et authentique, et ÉCHOS I se transforme en un vibrant hymne à la vie, aux tonalités de tragédie contemporaine, portant la voix de tous les dépossédés.

TEXTE

Le texte est un torrent d'émotions, imprégné de lyrisme, de rythmes syncopés, de blues envoûtant et d'incantations magiques. Face à un monde froid, stoïque et immobile, il se dresse comme un cri d'espoir, plongeant au plus profond de l'âme humaine pour explorer les méandres de notre condition et questionner notre existence sur cette terre. ÉCHOS I représente un projet d'envergure, fusionnant une dimension littéraire puissante avec des éléments techniques novateurs. Le texte vivant est né d'une réflexion approfondie de son auteur, plongeant dans les abysses de l'humanité et mettant en lumière le besoin intrinsèque de poésie dans nos vies.

MISE EN SCÈNE

Sous la direction artistique inspirée de Mickaël Sabbah, la mise en scène d'ÉCHOS I se dresse comme une ode à la création, fusionnant avec maestria le texte, la musique, la danse, les arts visuels et l'osmologie. Le spectacle se métamorphose alors en un authentique voyage sensoriel, sollicitant chaque sens pour une expérience inédite et captivante. ÉCHOS I se déploie comme une épopée poétique et philosophique vers l'Amour absolu, une expérience artistique transdisciplinaire révolutionnaire qui unit théâtre, musique, danse, arts visuels et parfum, vous emportant dans un road-movie intemporel. Le dialogue entre l'Homme et la machine, subtilement inséré dans la pièce par l'immersif, interroge notre rapport avec la technologie. Les sons électroacousmatiques s'entrelacent avec des images synthétiques, organiques, poétiques, naïves, abstraites, figuratives, hyperréalistes, archaïques, résultant de cette fusion harmonieuse, évoquant à la fois un affrontement et une harmonie inédite entre l'humain et la machine, créant une symphonie futuriste qui transcende les frontières du possible. L'expérience théâtrale et musicale se dessine comme une chorégraphie subtile où chaque élément se fond avec grâce pour donner naissance à un spectacle captivant et profondément humain. C'est une expérience sensorielle et émotionnelle unique, où l'Amour, la poésie, la danse et la musique fusionnent pour exprimer l'inexprimable. C'est une rencontre avec l'indicible, un ballet envoûtant oscillant entre rêve et réalité.

CORPS

Le jeu d'acteur fusionne souffrance physique, exaltation, ivresse et naïveté, agissant comme un chef d'orchestre guidant l'énergie des autres médiums artistiques. Au travers de bruissements indistincts d'ailes de papillon et de gestes symboliques qui ritualisent l'espace et le temps, deux femmes accompagnent le protagoniste dans son voyage intérieur, le poussent et le guident, entrant en résonance avec lui. Ces deux danseuses l'accompagnent tout au long de la pièce, leur gestuelle émergeant de l'univers du texte. Passant d'une danse purement conceptuelle à une danse naïve, enfantine, elles apportent élégance, douceur et féminité à la brutalité des mots. Elles se transforment en un lien entre l'indicible et le nommable, détentrices des clés du Secret, gardiennes du Temple sacré de la féminité, elles incarnent l'inconscient du jeune homme. L'une, petite fille, poupée cassée, animale, folle, artificielle et spontanée, représente l'instant présent et l'éphémère ; l'autre, maternelle, protectrice, apaisante, forte, puissante et sage, incarne l'intemporelle.

« À travers elles, les forces telluriques de la nature, à la fois fragiles et redoutables, sont convoquées pour soutenir et raviver la flamme vacillante de cette vie en reconstruction. »

(Sophie Hutin, danseuse)

   COSTUMES

Les costumes, véritables œuvres d'art, repoussent les frontières de la créativité en faisant du vêtement un prolongement du corps des interprètes. Fabriqués à partir de matières naturelles et organiques, chacune ayant eu sa propre existence avant d'être transformée, les tissus portent en eux les traces du temps qui s'écoule, une véritable métaphore de l'existence humaine. Les interventions artistiques supplémentaires, comme les broderies et les ornements faits de petits morceaux de miroirs, de dentelles et de perles, insufflent une nouvelle vie aux motifs. La préciosité de ces costumes incite les personnages à se fondre dans un monde à la fois organique et onirique, où la beauté émerge des cicatrices du passé. L'évolution psychologique du personnage central se reflète subtilement à travers les vêtements. Initialement enveloppé dans une épaisse laine, telle une coquille protectrice, peu à peu, cette protection se transforme en restes de peau mue, symbolisant son cheminement intérieur vers une renaissance. Enfin, torse nu, couvert de peinture et de terre, l'âme de cet homme est mise à nu tout en laissant derrière lui ses couches, prêt à affronter sa quête d'Amour absolu.

La danseuse-prêtresse, incarnation de l'intemporalité, porte une robe en jersey aux accents antiques, évoquant les tragédies antiques et les rêves de l'humanité. Quant à la danseuse Butô, elle est vêtue d'une robe-tunique en coton métallique, créant l'illusion des bruissements d'ailes d'un papillon en train d'éclore. Le contraste entre ces deux costumes reflète la dualité du personnage, oscillant entre rêve et réalité, passé et présent.

ESPACE

La scénographie transforme les protagonistes dans un système solaire symbolique où chaque élément participe à la narration globale. Les corps laissent les empreintes de leurs déplacements, une cartographie intime d'un voyage constant vers la création du monde. Les matériaux bruts tels que les bâtons de bois, l'argile et l'eau évoquent les origines de l'humanité, tandis que la scénographie, pensée pour ÉCHOS I, dépeint les protagonistes dans un système solaire symbolique. Au centre, une planète magmatique en ébullition, métaphore de la quête intérieure du protagoniste, d'où jaillit le texte par la voix du comédien. Autour d'elle gravitent d'autres planètes isolées, représentant les divers aspects de la psyché humaine, séparées par la gravité et la pesanteur des émotions.

Cette mise en espace rappelle le mouvement des électrons autour d'un atome, avec des déplacements scéniques circulaires, constitués d'ondulations et de courbes. Les protagonistes n'entrent jamais en contact direct, évoluant chacun dans leur propre circularité, créant un dynamisme unique rappelant la structure d'un cirque. La présence simultanée de tous les supports artistiques sur une seule scène engendre un spectacle captivant, où chaque élément participe à la narration globale. Partant d'un plateau vierge, cet espace restreint devient un authentique univers où les corps laissent les traces de leurs mouvements, une cartographie intime d'un voyage constant vers la création du monde. Les matières brutes comme les bâtons de bois, l'argile et l'eau sont mises à contribution pour rappeler les origines de l'humanité, invitant à renouer avec une sensualité simple et puissante. Ces bâtons jouent un rôle central dans la structure du corps et de l'espace, symbolisant des passages, des frontières et des étapes initiatiques que le personnage central doit franchir pour évoluer vers sa véritable quête.
L'espace scénique, en harmonie parfaite avec la vidéo, crée une atmosphère mystérieuse et envoûtante. Cette création pluridisciplinaire, fusion de danse et de musique, plonge au cœur d'une expérience à la fois unique, captivante, drôle, tragique, touchante et étonnante, où la poésie et l'émotion se marient avec harmonie. Échos I vous convie à un voyage intemporel, où l'art transcende les limites du possible pour révéler la beauté de la vie et la puissance de l'âme humaine. Plus qu'une simple pièce de théâtre, ÉCHOS I se dévoile comme un voyage visionnaire au cœur de l'humanité.

IMAGES

La vidéo, préambule visuel à cette création transdisciplinaire, ouvre la voie vers l'universalité du texte. Les images, tour à tour souvenirs d'instantanés de vie et symboliques, abstraites, synthétiques et futuristes, mélangées aux dessins organiques et aux photos de style street et naturalistes de Mickaël Sabbah, interpellent notre subconscient et permettent à chacun de revivre sa propre histoire.

L'introduction de la vidéo enrichit cette création pluridisciplinaire, dévoilant la voie vers l'universalité du texte.

La peinture lettriste de Gérard Philippe Broutin est injectée dans la « vidéo vivante ». Elle constitue l'ADN, le patrimoine génétique de la pièce, naviguant en permanence entre abstraction et figuration. On y trouve des motifs figuratifs inspirés de signes notionnels représentant des végétaux et des animaux, d'une grande simplicité et naïveté enfantine, englobés dans des formes géométriques complexes tracées avec précision. Cet alphabet « originel » qui se mêle au décor représente la mémoire brute « archéologique » de l'humanité. De cette immatérialité naît un monde spirituel, mystique et infiniment petit. 
Les photographies de Grégoire Philipidhis possèdent leur propre autonomie, un espace d'expression libre. Elles ne suivent pas le fil narratif, mais imprègnent l'atmosphère en questionnant nos subconscients. Traitées en light-painting, elles se libèrent du réalisme généralement associé à la photographie. À cheval entre le réel et l'imaginaire, elles servent de passerelle entre ces deux univers.
« Observer, écouter, ressentir, accompagner le texte. Éclairer les mots. Chaque photo transperce la rétine, chaque mot touche au coeur. Ces petits poèmes vidéos parsemés au fil de la pièce se posent sur la prose comme des papillons sur une rose. En prenant garde aux épines ! » (Nicolas Hoareau, création vidéo)

LUMIÈRE

La lumière plonge le spectateur dans des ambiances thermiques singulières, oscillant entre des couleurs froides et sidérales, ainsi que des tonalités chaudes et ambrées, procurant alternativement une impression de froideur et de bien-être harmonieux. Cherchant à immerger le spectateur dans des climats thermiques particuliers, elles alternent entre des nuances froides parfois glaciales, bleutées, sidérales, évoquant un univers spatial et galactique, et des couleurs plus chaudes, comme le rose pâle et le rouge orangé, pour traduire une atmosphère ambrée, féminine et charnelle, telles les lueurs du soleil traversant la peau. Ce jeu chromatique se traduit chez le spectateur par un sentiment de bien-être, de plénitude et d'harmonie.

MUSIQUE

La musique fusionne les mots et les images par l'electroacousmatique, donnant naissance à des sons abstraits inédits. Le son devient un moyen d'explorer l'espace, qu'il soit naturel, corporel ou mental, résonnant en harmonie avec la danse, la scénographie et la vidéo. Véritable âme d'ÉCHOS I, la musique joue un rôle central dans la narration de cette épopée théâtrale. Fusionnant les langues, les chants de la nature, les sons de l'espace et les bruits de la machine par l'electroacousmatique, elle crée des sons abstraits inédits, exprimant les émotions profondes du protagoniste. Le piano, mélodie envoûtante et entêtante surgissant de nulle part, sublimée par l'univers électroacousmatique, porte les mots du protagoniste errant et exprime les tourments de son âme. Chaque note résonne comme une incantation, nous invitant à explorer les recoins de notre propre intériorité.

ODEUR

Pour parfaire cette expérience sensorielle unique, le parfum ÉCHOS I vous emporte dans un tourbillon d'émotions. Spécialement conçu pour la pièce, le parfum Échos s'ouvre sur des notes aldéhydées métalliques, accompagnées d'ylang-ylang aux tonalités d'encre et de feutre. Cette synthèse cède ensuite la place à la floralité naturelle d'un magnolia aux accents sucrés de pêche et d'un lotus couleur bleue d'eau douce.
 

« Le fond est construit autour de la dualité du vinyle, tantôt cuir sensuel à base d'iris et de styrax, tantôt plastique synthétique formé par des notes de santal et de salicylates. Le tout est traversé par une note cédrée vibrante qui confère au parfum sa couleur bleue électrique.» (Blanche Carel, création parfum)

ÉCHOS I va bien au-delà d'une simple pièce de théâtre, offrant une expérience immersive, puissante et poétique à travers les mots, plongeant au cœur du grand mystère de la vie, éveillant les sens, interrogeant notre humanité et tissant des liens entre les individus. ÉCHOS I vous emporte dans ce périple philosophique vers l'Amour absolu, où la poésie devient l'écho de nos vies, résonnant au-delà des frontières du temps et de l'espace.


DISTRIBUTION

Une création originale de Mickaël Sabbah

Écriture, mise en scène
et interprétation : Mickaël Sabbah


Danse : Sophie Hutin et Stéphanie Joannès

Scénographie : Candice Moïse

Lumière : Emmanuel Aubonnet et François Bientz

Vidéo : Nicolas Hoareau et Pierre Ouvrard

Photographie : Grégoire Philipdhis 

Peinture : Gérard-Philippe Broutin
 
 

Musique : Grégoire Davy et Cédric Broutin

Costumes : Audrey Butowksi, Céline Joly et Laetitia Raiteux

Maquillage : Aimée Paillet 

Parfum : Blanche Carel

Graphisme : Bastian Souyri

Communication : Camille François et Sandrine Taréa

Echos I a été joué du 25 mai au 25 juin 2006 au Théâtre du Temps.

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