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ECHOS II

Une création originale de Mickaël Sabbah

Saison 2008

« Mettre en marche quelque chose et toujours ce bruit de machine. »
Mickaël Sabbah (Echos)
Ce spectacle a reçu le soutien d' ARCADI (aide à la reprise) et du Ministère de la culture et de la communication, DMDTS (aide à l'écriture et aide à la création catégorie oeuvre dramaturgique non exclusivement textuelle)
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SYNOPSIS

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Un homme dans la rue en plein hiver avance millimètre par millimètre avec une infinie délicatesse.
 
Il écoute la nuit et la caresse tendrement du bout des doigts.
Il suspend son souffle et reste en équilibre en attendant que vienne le soleil.
 
Il ne bouge pas d’un iota.

Derrière lui, c’est le vide.
 
Des millions de cadavres, des milliards de corps bousillés et toujours ce bruit de machine.
Une armée entière de dépossédés le poursuit.

« Il veut rentrer chez lui mais il a tout perdu : son amour, son argent, ses papiers ... » (Mickaël Sabbah)

Sauvé par un immense et magnifique papillon mauve et bleu, il se transforme en dragon crooner et chante son amour à une déesse parcmètre au corps idyllique. Un air d’harmonica s’envole au loin comme un blues métallique évident et désormais plus personne ne pourra lui prendre sa liberté, plus personne, jamais.
Des coups de mitraillette retentissent. Le temps s’arrête. Il titube. Absorbé dans un tunnel sans fin, il traverse les montagnes, les océans, les tempêtes, les cataclysmes, explore l’infini, remet ses cheveux en place et s’enfuit dans l’aurore.

MISE   EN  SCÈNE

ESPACE

La scénographie se fait le miroir d'un univers urbain, bitume et murs pisseux, structures et formes encloses.
De cette base naissent différentes poésies : mur-écran aboli par les projections, transparences dématérialisantes, motifs et accessoires colorés vifs, lignes, pixels et arc-en-ciel.
Un monde plastique-caoutchouc, chimique et ludique qui fait ressortir par contraste le petit détail naturel, terre ou eau, et l'humain dans sa chair vibrante.

LANGAGES

La peinture de Gérard-Philippe Broutin représente des motifs figuratifs inspirés des signes notionnels représentatifs de végétaux et d’animaux, très simples, naïfs, enfantins, englobés par des formes géométriques complexes et tracées avec précision. Cet alphabet originel qui se glisse dans le décor de la pièce représente la mémoire archéologique brute de l’humain.
Le son est une manière d'aborder l'espace. Cet espace peut être une nature, un corps, un moteur, un paysage mental, le temps d’une chute, une suspension. Quelle que soit l'idée, elle ne surgit qu'après une rencontre ;
la rencontre avec un phénomène sonore venu de la manipulation.

 
Pour Echos II, le son développe des espaces communiquant avec ceux du texte, de la scénographie, de la danse et de la vidéo. Il faut donc trouver dans ce phénomène les signes (images, objets...) et les sensations (mouvements abstraits) résonnant avec d'autres espaces. L'ordinateur est un outil idéal pour l'hybridation.
Travail de sources sonores différentes : nature, acoustique ou synthétique.


Enfin, cela permet aussi de mesurer des seuils de visibilité et des inversions (submélodies, craquements rythmiques...). Cela permet de savoir jusqu'où l'on peut reconnaître les choses. Filtrage, amplification, feedback, compression, délais sont autant de traitements possibles qui parlent d'eux-mêmes sur la manière de travailler le son.
« Il n’y a donc pas de technique proprement dite, mais plutôt une manière intuitive d'utiliser ces possibilités.
Je recherche une tangente entre l'espace des bruits et celui de la musique.
Un endroit où le musical n'est qu’un phénomène parmi tant d'autres.
 » 


(Grégoire Davy, Créateur son)