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KANTÏK OPERA II

Kantik opera 2


Saison 2001 >2002

 Que l’Homme surmonte la colère par l’Amour (Boudha)

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Le Kantik Opéra deuxième version est un travail d’écriture solo inspiré
par de nombreuses expériences scéniques. Cela reste principalement une
interprétation contemporaine du “Cantique des cantiques”.

L’intrigue s’articule autour de trois personnages: le Roi Salomon, le
Berger, et la Sulamite. Le chœur les accompagne et interprète tour à
tour les femmes du harem, les hommes de la cité, les frères de la
sulamite et le sage. Cette création repose sur une opposition entre le
Roi Salomon, symbole de pouvoir et le Berger, symbole de liberté. La
Sulamite au milieu de ces deux hommes, raconte la condition féminine.

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Jeune et belle paysanne, elle aime le Berger. Ses frères jaloux de
cette idylle, la vendent au Roi Salomon qui la met dans son sérail et la
prostitue. Malgré son corps souillé, elle continue de croire en son
amour et mène les femmes du harem à la rébellion. Le Berger enlève la
Sulamite et la ramène dans son village natal.

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Le Roi part à leur poursuite avec son armée afin de tuer son rival et de
marier sa promise. La Sulamite supplie son amant de s’enfuir loin de la
cité et “des hommes esclaves de leur propre connerie”.

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La mise en scène est simple et brute. Les interprétations et les
chorégraphies sont jouées comme des prières,  comme des incantations
visant à mettre le public en contact direct avec les mythes, la féerie
de l’existence, sa monstruosité. Au fur et à mesure des représentations
le spectacle évolue en opéra moderne. Le chœur reprend en écho, chante,
chuchote les textes des autres personnages. Le piano est présent de
façon continue. La harpe ponctue les différentes parties. Lors de la
seconde session des représentations, la distribution change, le piano
est remplacé par une contrebasse et la harpe par un saxophone.

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Distribution:
Ecriture, mise en scène: Mickaël Sabbah / Interprétation: Sophie Néhama,
Mathilde Buisson, Ava Hervié, Cécile Garnier, Johana Di Dio, Claire
Longchamps, Marie-Laure Leuleu, Stéphanie Roppers, Emanuelle Angélique,
Thibault Pinson, Mickaël Sabbah / Musique: Ophélia Imbert, Cédric
Broutin, Vincent Brisoux, Francis Jourdain / Costumes: Audrey Butowski /
Assistanat costume: Ursula Butowski / Lumière: Cyril Desclés, Nicolas
Junker / Graphisme: Bastian Souyri.

Le Kantik Opéra II a été présenté quinze fois en 2002:
Ancien tribunal du Vigan (30) / Théâtre de l’Albarède à Ganges (34) /
Amphi B Censier Sorbonne Nouvelle Paris III / Théâtre des Grésilles
(Dijon) / Bistrot de la Scène - Festival Un temps pour les Anges (Dijon)
/ Chat Noir Café (Paris XI).

Je reprends le texte à sa base et le mélange à  la matière récoltée jusqu’à présent (travail à la table, expérience du plateau, rapport à la scène, histoires d’amour personnelles, réflexions des acteurs et actrices, critiques du public...). Je décape le texte, le relis, en saisis la beauté charnelle et jaillissante dans son mystère, son opacité même pour ne pas le prendre  comme symbolique de telle ou telle bataille d’églises dans les siècles des siècles mais au contraire, trouver en lui l’ancien esprit hébreux, populaire, libre et large (d’avant le grand triomphe du piétisme, du rabbinisme, de l’idiotisme...) qui chante l’amour primitif hors des sphères religieuses, mystiques ou allégoriques. Il nous faut reconstituer une nouvelle troupe et multiplier les contacts déjà acquis pour remonter sur les planches...
Les acteurs sont au sol face public. La Sulamite au milieu, le Berger à cours, Salomon à jardin et le choeur fond de scène en ringuette. Le piano est à extrême cours et la harpe à extrême jardin. Tous reste sur le plateau du début la fin de la représentation.Les personnages ne se regardent pas, ne se parlent pas. Seul le choeur, qui représente à la fois les hommes de la Cité, les femmes du Harem, les frères de la Sulamite et le Sage, s’adresse à tous. Sa puissance vocale et sa chorégraphie appuyée  mettent en avant la pression de la Cité.Le texte est adressé debout comme une prière, un appel à la vie. À certains moments, il est adressé en chant (Salomon) et ressemble à une transe extatique. Puis on retombe à genoux, à terre, dans le noir. Et la prose suivante est déclamée.
La Sulamite, jeune et belle paysanne, aime le Berger. Ses frères jaloux de cet amour, la vendent au Roi Salomon qui la met dans son sérail et la prostitue. Malgré son corps souillé, elle continue de croire en son amour. Les femmes du harem prennent conscience de leur liberté et se rebellent. Le Berger enlève la Sulamite et la ramène dans son village natal. Le Roi perd la tête et part avec son armée tuer son rival et marier sa promise. La Sulamite supplie son amant de s’enfuir loin de la cité et des hommes esclaves de leur propre connerie.
Le pianiste porte le texte, accompagne la mise en scène. Il joue de façon continue dans une semi-improvisation. La harpe ponctue, repose, apaise le jeu par de petits préludes qui annonce les changements de lieux et de temps. La scénographie est simple, brute. Elle met le public en contact direct avec les mythes, la féerie de l’existence, sa monstruosité. Mon projet étant de renouer avec les origines de toute représentation : jouer avec le réel pour mieux le vivre, pour éviter qu’il ne nous tue. 
Les deux hommes portent un pantalon de costume d’homme  classique fermé sur le mollet par un boutonnage militaire qui lui donne la forme d’un saroual. Le Berger porte un top en coton pour appuyer l’aspect brut et sauvage du personnage. Salomon a une chemise à pois et à rayures de couleur bleu marine, apparentée à une djellaba. Tous les costumes sont décorés et ornementés à la façon de Klimt et d’Hundertwasser.Les yeux des femmes sont fardés de rose et recouverts de Gloss pour donner un effet laqué. Leurs lèvres sont marquées uniquement sur l’intérieur. Tous ont les cheveux tirés en arrière pour une meilleure lisibilité sur les visages.
Le choeur est une unité. Bien qu’il ai plusieurs rôles, la costumière a privilégié la figure des femmes du harem de Salomon. Elles portent des robes chemises d’inspiration empires pour accentuer le look intérieur et déshabillé. Pour la plupart, ce sont des vêtements denichés aux Puces, retravaillés en pièces uniques. La gamme de couleur s’étend du blanc cassé au rose chair. Le style passéiste est mis en avant.La Sulamite est habillée dans le même esprit. Cependant sa robe est moins luxueuse et garde sa fonction de robe d’extérieur. Elle a sur les pieds de petits chaussons en crochet.
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