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KANTÏK OPERA III

Une création originale de Mickaël Sabbah

Saison 2003

« Mais qui sans amour existe ? » 
Serge Gainsbourg

GENÈSE

SYNOPSIS

Le Kantïk Opéra II a été repris en 2003, avec une nouvelle équipe artistique entourant Mickaël Sabbah. Ce spectacle met en scène l’histoire du Roi Salomon, de la Sulamite et du Berger. Jaloux de l’amour inconditionnel que le Berger porte à la Sulamite, ses frères décident de la vendre au Roi Salomon. Recluse dans le harem royal, la Sulamite pousse les femmes à la rébellion en leur montrant qu’elles peuvent être libres malgré les contraintes que leur imposent les hommes.

Le Berger parvient à la ramener dans leur village, ce qui rend fou le roi qui part à leurs trousses avec toute son armée pour tuer l’insolent et marier la belle effrontée. Pris au piège, la Sulamite supplie son amant de s’enfuir loin de ces « hommes esclaves de leur propre bêtise ». Cette histoire, c’est celle du Pouvoir qui opprime la condition féminine éprise de Liberté.

ESPACE

La scénographie se transforme : la scène est toujours face public mais le plateau bouge, tremble. Il n'y a pas d'arrêts, de pause, tout reste perpétuellement en mouvement.  Un mobile avec trois miroirs est placé côté cour et un tissu argenté est suspendu côté jardin. Des grosses bougies argentées sont posées devant scène. Des sons d’oiseaux et d’animaux marins accompagnent les acteurs. Des statuettes africaines en forme de pirogues portent des encens et du papier d’Arménie. 

CORPS

VOIX

La pièce devient plus puissante, plus orale, plus vocale et explore l’idée d’un opéra moderne. Les interactions sur le plateau se multiplient. Le choeur reprend en écho, dit, chante, chuchote les textes de la Sulamite, du Berger et de Salomon.

Il les accompagne en dessinant des chorégraphies au sol. Vivant du début jusqu’à la fin, il devient magmatique, chaotique, pulsionnel, fusionnel... La Sulamite et le Berger se rencontrent, se touchent. Salomon joue avec le chœur.

COSTUME

Une fois de plus, la costumière privilégie l’unité du groupe pour le choeur. Nous avons la volonté d’en faire un ensemble homogène et pluriel : tous les interprètes sont habillés avec des vêtements noirs et simples. Leurs visages sont peints en blanc opaques comme un maquillage de clown, leurs cheveux sont tirés en arrière. Ils ressemblent à des pantins désarticulés. 

MUSIQUE

Les instruments animant le chœur se renouvellent également : le piano est remplacé par la contrebasse et la harpe par le saxophone. La contrebasse accompagne le texte et le suspend parfois par ses silences.

Classique ou jazzy, elle atténue la solennité du chœur et le plonge dans un univers déglingué. Avec ce grain de folie, elle porte encore plus haut le langage déstructuré de Salomon. Le saxo intervient par petites touches de douceur sur les amoureux et les entoure de volupté mélancolique. Au trois moments forts de la pièce (début, milieu et fin), il y a des incursions du Requiem de Mozart et sur les applaudissements un morceau de Marylin Manson.