On suit, le temps d'une nuit, un jeune homme errant dans la rue à la recherche de l'Amour absolu. Parcours initiatique, voyage immobile, road-movie intemporel montrant que la poésie existe en chacun de nous, qu'elle est nécessaire, urgente, vitale pour une humanité libre et vraie. Véritable hymne à la vie, aux accents de Tragédie contemporaine qui porte en elle la voix de tous les dépossédés. Échos jette à la face d'une monde froid, stoïque et immobile un grand cri d'espoir.
Saison 2006
« Faire un pas de plus, et encore un. » Mickaël Sabbah (Echos)
Cette pièce à reçu le soutien du Ministère de la culture et de la communication, DMDTS (aide à l'écriture et aide à la création catégorie oeuvre dramaturgique non exclusivement textuelle).
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Dans la pièce Echos, on suit, le temps d'une nuit, un jeune homme errant dans la rue à la recherche de l'Amour absolu. Ce texte est à la fois genèse, parcours initiatique, voyage immobile et road-movie intemporel.
Ce texte poétique vivant est le fruit d’une longue réflexion de son auteur sur le monde qui l’entoure et la façon dont chacun choisit de vivre sa vie.
En s’inspirant de ses expériences passées, il livre ici ses interrogations sur l’humanité, sur le besoin de poésie dans nos existences. Faire en sorte que cette poésie, qui existe en chacun de nous, compte enfin. Le jeu d’acteur est ainsi emprunt de souffrance physique, d’exaltation, d’ivresse et de naïveté. Il est comme le chef d’orchestre qui impulse l’énergie à tous les autres supports physiques.
Echos montre que la poésie existe en chacun de nous, qu'elle est nécessaire, urgente, vitale pour une humanité libre et vraie.
Emprunt de lyrisme, de rythmes syncopés, de blues, d'incantations magiques, de prières profanes et sacrées, Echos est un véritable hymne à la vie aux accents de tragédie contemporaine, qui porte en lui la voix de tous les dépossédés. Echos jette à la face d'un monde froid, stoïque et immobile un grand cri d'espoir.
Entre bruissements indistincts d'ailes de papillon et gestes symboliques ritualisant l'espace et le temps, deux femmes accompagnent le protagoniste dans son voyage intérieur, l'aiguillonnent et l'aiguillent, entrent en résonance avec lui.
« À travers elles, les forces telluriques de la nature, à la fois fragiles et redoutables, sont convoquées pour soutenir et raviver la flamme vacillante de cette vie en reconstruction. » (Sophie Hutin)
Deux danseuses accompagnent l’acteur tout au long de la pièce. Leur recherche gestuelle est née de l’univers du texte. En passant d’une danse purement conceptuelle à une danse naïve, enfantine, elles apposent élégance, douceur, et féminité à la brutalité des mots. Elles deviennent un pont entre le nommable et l’ineffable.
Elles détiennent les clés du Secret, gardiennes du Temple sacré de la féminité, elles incarnent l’inconscient du jeune homme.
L’une petite fille, poupée cassée, animale, folle, artificielle et spontanée représente l’instant présent et l’éphémère ; l’autre maternelle, protectrice, apaisante, forte, puissante et sage, représente l’intemporelle.
Ces protagonistes sont scénographiées par Candice Moise. Elle a organisé la mise en espace à la manière d'un système solaire. Au centre, une planète magmatique en ébullition, d'où part le texte par la voix du comédien, autour de laquelle tournent d'autres planètes isolées les unes des autres par la gravité et la pesanteur. Microscopiquement cela peut-être comparé à un atome autour duquel gravitent des électrons. Les déplacements scéniques sont donc circulaires, faits d'ondulations et de courbes. Les protagonistes ne se rencontrent jamais. Ils évoluent chacun dans une circularité propre. Ces formes circulaires dynamisent l'espace et rappellent la structure du cirque. Elles accentuent aussi le caractère inhabituelle de la présence sur une seule scène de tous les supports artistiques.
Le travail sur l'espace est parti du plateau libre, espace restreint et pourtant espace-monde-entier. Les corps s'y promènent et laissent les traces de leurs déplacements, une cartographie intime d'un voyage sans cesse à retrouver : celui de la création du monde.
Les matières les plus brutes ont été mises à disposition, bâtons de bois, argile, eau, pour partir de la base de la création, d'avant l'homme. Petit à petit les objets nous aident à revenir à notre monde actuel. Ce sont des objets d'enfance, ballons, confettis qui nous permettent de retrouver une sensualité simple et forte.
Les bâtons aident à structurer les corps et l'espace. Bâton de pèlerin, tuteurs ou barrières, passages, frontières, ils se déplacent, tombent ou se redressent pour laisser le personnage passer d'un monde à l'autre, d'une étape initiatique à la suivante. Ce dispositif minimal évolue au même rythme que le texte. Il évoque plutôt que décrit, en accord avec l'espace vertical créé par la vidéo. Une concorde qui concède à l'acteur, humain et parole, l'environnement pour évoluer au centre et non à la périphérie des préoccupations.
Pour Echos, l’équipe de costumières, dirigée par Audrey Butowski avec l’aide de Céline Joly et Laetitia Raiteux, a tenu à travailler le vêtement comme un prolongement du corps des interprètes.
Légers, souples, les vêtements sont réalisés à partir de matières naturelles, organiques. Ces tissus ont eu auparavant une vie qui leur a été propre (enterrés, humidifiés, brûlés, usés,...). les interventions supplémentaires permettent de mettre en exergue le temps qui passe. Le vêtement est aussi richement brodé et décoré, grâce à de petits bouts de miroirs, de dentelles, de perles, le costume révèle de nouveaux motifs. La préciosité sert donc à intégrer les personnages dans un monde à la fois organique et onirique.
Leur travail sur le vêtement suit l’évolution psychologique du personnage central.
Au départ emmitouflé dans une pièce de laine volumineuse, cette sorte de gilet zippé se transforme en restes de mues de peau. Finalement torse nu, barbouillé de gouache et de terre, l’âme de cet homme est mise à nu en même temps qu’il quitte ses épaisseurs.
L’intemporalité de la danseuse-prêtresse est mise en avant par la robe en jersey aux accents antiques qu’elle porte : échos au rêve, au voyage et à la fatalité inhérente aux tragédies antiques. La danseuse Butô est vêtue d’une robe - tunique en coton métal, sorte de cocon guerrier qui donne l’illusion des bruissements d’ailes d'un papillon en train d’éclore.
Cette création pluridisciplinaire intègre également de la vidéo par la multiplication des histoires, des souvenirs, des sensations, apporte une richesse nouvelle. Elle ouvre la voie de l'universalité vers laquelle tend le texte. Les images sont de celles qui s'impriment dans notre esprit sans que l'on sache vraiment pourquoi (un lieu, une personne que l'on a croisé au détour d'une rue, de brefs moments de vie) et qui resurgissent parfois sans que l'on s'y attende. Elles sont réminiscences et permettent à chacun d'entre nous, par leur simplicité, de revivre sa propre histoire.
La peinture de Gérard Philippe Broutin est injectée dans la « vidéo vivante ». Elle est l'ADN, le patrimoine génétique de la pièce et opère un va et vient constant entre abstraction et figuration. On y trouve des motifs figuratifs inspirés des signes notionnels représentatifs de végétaux et d'animaux, très simples, très naïfs, enfantins, englobés par des formes géométriques complexes tracées avec précision. Cet alphabet « originel » qui se glisse dans le décor représente la mémoire brute "archéologique" de l'humain. De cette immatérialité naît un monde spirituel, mystique et infinitésimal.
La musique de la pièce est créée par Grégoire Davy. Pour lui, les mots appellent les images et les images sont ressenties par les sons. Par l’electroacousmatique, il parvient à l’abstraction du son qui ne peut être trouvé dans la rue ou la nature. Le flux de parole est ainsi fragmenté, filtré par traitement sonore. Son but est de parvenir à des sons que l’appareil auditif n’a encore jamais éprouvé et permettre ainsi de faire briller le texte.
À travers la lumière, Emmanuel Aubonnet et François Beintz cherchent à plonger le spectateur dans un climat thermique particulier. Ils alternent ainsi couleurs froides parfois arctiques, glaciales, parfois bleutées, sidérales, qui tendent vers un univers spatial, galactique et couleurs plus chaudes comme le rose clair et le rouge orangé pour traduire une atmosphère ambrée, féminine, charnelle tel le soleil traversant la peau. Cela se traduit chez le spectateur par une sensation de bien être, de plénitude et d'harmonie.
Le parfum Echos a été spécialement créé pour la pièce. Il commence par des notes aldéhydées métalliques qu'accompagne un ylang - ylang aux tonalités d'encre et de feutre. À la synthèse succède le floral naturel d'un magnolia aux accents sucrés de pêche et d'un lotus couleur bleue d'eau douce.
« Le fond est construit autour de la dualité du vinyle, tantôt cuir sensuel à base d'iris et de styrax tantôt plastique synthétique formé par des notes santalées et des Salicylates. Le tout est traversé par une note cédrée vibrante qui confère au parfum sa couleur bleue électrique. » (Blanche Carel)
Les photographies de Grégoire Philipidhis possèdent leur propre autonomie, espace d’écriture libre, elles n’ont pas pour vocation de s’inscrire pas dans le fil narratif, mais pose en filigrane une ambiance dont le but est d'interroger nos subconscients. Traitées en light-painting elles s’émancipent du réalisme habituellement lié à l’imagerie photographique. Un pied dans le réel, l’autre dans l’imaginaire, elles servent alors de passerelle entre ces deux univers.
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« Observer, écouter, ressentir, accompagner le texte. Éclairer les mots. Chaque photo transperce la rétine, chaque mot touche au coeur. Ces petits poèmes vidéos parsemés au fil de la pièce se posent sur la prose comme des papillons sur une rose. En prenant garde aux épines ! » (Nicolas Hoareau)
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DISTRIBUTION
Une création originale de Mickaël Sabbah
Écriture, mise en scène et interprétation : Mickaël Sabbah
Danse : Sophie Hutin et Stéphanie Joannès
Scénographie : Candice Moïse
Lumière : Emmanuel Aubonnet et François Bientz
Vidéo : Nicolas Hoareau et Pierre Ouvrard
Photographie : Grégoire Philipdhis
Peinture : Gérard-Philippe Broutin
Musique : Grégoire Davy
Costumes : Audrey Butowksi, Céline Joly et
Laetitia Raiteux
Maquillage : Aimée Paillet
Parfum : Blanche Carel
Graphisme : Bastian Souyri
Communication : Camille François et Sandrine Taréa